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BLOCS de CULTURE

Blog pédagogique de Culture Générale destiné aux étudiants alternants (Bac, BTS et plus)

BTS / ANALYSE DE FILM : Rasta Rockett (1993)

ANALYSE DE FILM : RASTA ROCKETT

1. INTODUCTION :

 

Le thème annuel est « À toute vitesse ». Ce thème se traite facilement au travers de certains documents et notamment au travers de films.

Ainsi, (Présentation des documents) le film Rasta Rockett ou Les Apprentis champions au Québec (Cool Runnings) est un film américain réalisé par Jon Turteltaub, sorti en 1993. Le film (contenu et contexte) s'inspire de la participation jamaïcaine aux épreuves de bobsleigh, sport de glisse et de vitesse sur glace, aux Jeux Olympiques d'Hiver de 1988. Cette présentation du synopsis est tirée de Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasta_Rockett).

Nous pouvons confronter le thème annuel « À toute vitesse » au contenu de ce film pour en tirer la problématique suivante : Comment cette équipe de bobsleigh va t-elle transformer ses qualités de vitesse au sprint en performance de glisse pour vaincre tout en rendant hommage à la Jamaïque ? Pour répondre à cette question, nous nous proposons de suivre l’ordre chronologique du film pour en faire notre plan. Ainsi, dans un premier temps, (PARTIE 1) nous verrons les capacités physiologiques des athlètes sprinters composant l’équipe de bobsleigh de la Jamaïque. Puis nous évoquerons, dans un second temps, (PARTIE 2) la préparation de nos athlètes à la pratique de la vitesse de glisse en conditions réelles à Calgary au Canada. Pour enfin, dans un troisième temps, (PARTIE 3) évoquer les dangers à ne vouloir que chercher la performance au risque d’aller trop vite et donc de passer à côté de l’essentiel. Les enjeux que l’on peut soulever de cette analyse résumée du film Rasta Rockett sont la recherche de sa propre identité et de ses propres valeurs au-delà des seules capacités physiques de vitesse.

 

2. DÉVELOPPEMENT

A) PARTIE 1

 

Tout d’abord, rappelons le contexte de ce film. Rasta Rockett raconte l’incroyable épopée de quatre Jamaïcains qui étaient tous promis à un brillant avenir de sprinters aux J.O. d’été de 1988. Avenir brillant qui malheureusement se trouva contrarié par une chute collective des quatre futurs coéquipiers de bobsleigh lors des sélections jamaïcaines de courses. En effet, c’est précisément ce malencontreux revers de fortune qui allait rassembler sous la même bannière Derice Bannock (fils d’un athlète médaillé d’or du sprint par le passé), son ami d’enfance champion de push-car Sanka Coffie, Yul Brenner (grand costaud rêvant de partir à l’étranger) et Junior Bevil (fils d’une riche famille de l’île) sous la coupelle de leur entraîneur, Irving Blitzer, double médaillé d’or en bobsleigh mais déchu pour tricherie.

La première étape du film est de justifier le choix d’athlètes jamaïcains pour courir en bobsleigh. En effet, le bobsleigh ou « bob », est un sport d'hiver dans lequel des équipes de deux ou de quatre bobeurs, assis en file, effectuent des courses chronométrées à bord d'un engin caréné glissant sur une étroite et sinueuse piste glacée en pente. Compte tenu de cette définition, il semblait improbable de penser à des Jamaïcains issus d’un pays chaud pour former une équipe dans ce sport de vitesse sur glace. Or, ce pari fou est basé sur une théorie extrêmement simple selon laquelle ce sont les sprinters les plus rapides de leur discipline sportive qui sont les mieux dotés tant physiologiquement que mentalement pour gagner en pointe de vitesse au démarrage de la course sur glace. L’avance au chronomètre serait alors déterminante pour remporter la victoire finale et cela même face à des équipes plus expérimentées. Pour illustrer cette audacieuse théorie, nous pouvons citer la scène du film où les garçons embarqués dans un « bob » de fortune dévale en moins de 10 secondes (temps réglementaire chronométré par l’entraineur) une pente de campagne serpentant et avec plusieurs degrés d’inclinaison pour finalement atterrir dans une voiture de police. Ceci montrant à la fois les capacités certaines de ces athlètes pour ce sport mais aussi pointant du doigt l’élément danger. Les dangers liés au sport de haute vitesse sont aussi ce qui a scellé le sort des quatre coéquipiers. Rappelons à ce propos, la scène de formation de l’équipe où est montré au public un film d’époque comportant des accidents à grande vitesse avec des mentions d’« accidents mortels » ou encore la réplique d’Irving « Ce n'est pas qu’on se casse la gueule en bob, non non, on se l’éclate ! ». Malgré ces risques, c’est en conscience que ces quatre garçons ont accepté ce défi de la glisse à grande vitesse.

 

TRANSITION

 

Dans cette première partie nous avons expliqué pour quelles raisons les sprinters jamaïcains étaient les mieux placés, les plus aptes et les plus motivés pour aller affronter les épreuves de J.O. de bobsleigh à Calgary au Canada. Cependant, les jeux n’étant pas faits, il convient de voir, dans une seconde partie, le déroulement de l’entraînement de l’équipe de Jamaïque en conditions réelles. La précipitation va-t-elle coûter à ces athlètes hors du commun leur rêve de victoire aux J.O. ? Telle est la question que nous allons examiner à présent.

 

B) PARTIE 2

 

Lorsque les quatre athlètes arrivèrent au Canada, les obstacles à leurs performances sportives et notamment celles liées à la vitesse de course ne se firent pas attendre. D’abord, le froid les saisit les rendant « immobiles » et « dégringolant », manquant d’équilibre sur les couches de glace de la ville sans oublier sur les pistes de la patinoire ou encore sur celles du circuit de compétition. Ainsi, la scène des premiers essais est mémorable puisque, d’abord, c’était leur entraîneur (leur ayant trouvé un bob en mauvais état) qui les « poussa » au départ. Montrant ainsi les limites de la théorie du sprinter « flèche de la glace ». Suite à ces déboires, l’entraînement des quatre garçons allait s’intensifier : par exemple, citons les séances de musculation en salle, les séances de courses à pied en conditions extrêmes (nature enneigée et pont verglacé) mais aussi à la patinoire (renforcement de l’équilibre et accroissement de la vitesse de déplacement). C’est ainsi qu’arrivèrent les sélections de bob que l’équipe de Jamaïque passa avec succès passant de la dernière place du classement à la huitième leur offrant ainsi une chance de podium.

C’est précisément cette « remontée » fulgurante au classement qui commença à « gêner » les autorités du Comité des J.O.. En effet, l’entraîneur de l’équipe de Jamaïque était certes, un professionnel, mais néanmoins comme il avait triché par le passé, cela jetait un discrédit sur les performances de vitesse effectives des Jamaïcains. Pour être aussi rapides, n’avaient-ils pas eux aussi alourdi l’avant de leur engin pour gagner en poids et ainsi gagner en vitesse de glisse ? Nous touchons ici du doigt les risques qu’il peut y avoir à vouloir « aller trop vite », à « vouloir gagner à tout prix ».

 

 

TRANSITION

 

Nous avons vu dans cette deuxième partie que l’entraînement intensif au froid a permis aux Jamaïcains de montrer au monde leurs pointes de vitesse, fut-ce sur la glace, arrivant du même coup à rivaliser avec les meilleurs descendeurs de tous les temps. Le thème de la tricherie nous a permis ensuite de voir que de vouloir aller plus vite que les autres à n’importe quel prix, ceci pouvait avoir des conséquences dramatiques. Ce sont ces conséquences que la dernière partie de ce travail va examiner afin de voir ce qui est le plus important entre la vitesse et les valeurs.

 

C) PARTIE 3

 

La dernière partie du film est consacrée tant aux prouesses sportives qu’aux valeurs que les athlètes jamaïcains auront eu à mettre en œuvre pour accomplir leur performance finale au mieux de leur forme. En effet, l’équipe se soudera encore un peu plus autour de leur entraîneur qui fera amende honorable devant les juges du Comité de sélection olympique en expliquant que sa tricherie était une erreur personnelle dramatique ayant porté préjudice tant à sa notoriété personnelle, qu’à celle de son ancien entraîneur ou encore à son pays, les États-Unis. Gagner et être le plus rapide lui avait fait perdre pied et surtout perdre de vue les valeurs nécessaires à toute participation à une compétition d’envergure olympique. Dans la même optique, les Jamaïcains trouvèrent leurs marques en retrouvant ainsi les valeurs de la Jamaïque au travers de plusieurs objets, actions et pensées à haute teneur symbolique. Ces objets, actions et pensées étaient les suivantes : une tenue de bob aux couleurs de la Jamaïque assortie d’un relooking à la bombe de peinture du bobsleigh baptisé par l ‘équipe « Cool Rasta » (message de paix et de fraternité entre les gens), sans oublier le fait de « pratiquer un bob jamaïcain (au lieu d’imiter le style allemand), (…) car ce qu’il y a de meilleur en moi, dira Sanka à Derice, c’est la Jamaïque ! ». Tous ces éléments participèrent à la réussite du départ de course de l’équipe de Derice Bannock « qui gagna encore quelques centièmes de seconde au départ » ainsi que les commentateurs de télévision le clamèrent au petit écran. Cette course s’annonçait « éclair », Derice Bannock négociant chaque virage avec précision et dextérité malgré une vitesse croissante avoisinant les 120 kms/heure. Tout le public était alors derrière l’équipe jamaïcaine arborant les couleurs jaune, verte et noire du pays insulaire : la vitesse a conquis les foules générant ainsi la passion nommée « fièvre jaune » par les commentateurs. Cependant, et nous l’avons vu en première partie, la vitesse excessive est aussi source de danger. Or, c’est ce qui arriva : les boulons instables du bob de fortune forcèrent dans les virages à grande vitesse, souffrant, vrillant un peu plus à chaque secousse de la piste de cette course endiablée. Ils finirent par sauter. Le bob et son équipage, à quelques mètres seulement de la ligne d’arrivée se vit stopper net dans sa chevauchée infernale. C’est alors que les valeurs des quatre sprinters refirent surface. Après le choc de la scène d’accident, ils reprirent leurs esprits et décidèrent, d’un commun accord, de finir la course en prenant sur leurs épaules le bob abîmé. Ils trébuchèrent, glissèrent, vacillèrent vaillamment jusqu’à la ligne d’arrivée sous les acclamations du public gagné à leur cause. C’est finalement en vainqueurs vaincus qu’ils franchir la ligne d’arrivée.

 

3. CONCLUSION

 

Pour conclure, nous avons vu en premier lieu que la vitesse est une capacité physique précieuse source de tous les possibles et donnant accès à tous les espoirs de conquête. En deuxième partie, nous avons compris que cette conquête demandait du travail et un entraînement acharné, la vitesse ne suffisant pas à elle seule pour atteindre le but fixé. Enfin, la dernière partie a réaffirmé les dangers de la vitesse mais aussi la nécessité de prendre ce risque car, concernant ces garçons de l’équipe jamaïcaine de bobsleigh, leur plus grande victoire ne fut certainement pas celle de la vitesse, mais plutôt celle d’avoir pris le temps de finir ce rêve qu’ils avaient commencé tous ensemble : participer aux J.O. et représenter leur pays à cette occasion avec honneur et fierté en se rappelant leurs racines et leur identité.

 

 

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